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Album: Monte Christo

Auf dem Bett erblickte Dantès einen Sack aus grober Leinwand, unter deren Falten sich eine lange, steife Gestalt abzeichnete. ... Allein! Wiederum war er allein in Schweigen und Leere. "Könnte ich doch sterben!" dachte Dantès; "aber wie? ... Ob ich diesen Kerker nicht wie Faria erst im Tode verlassen darf?"..."Gut, wenn also nur die Toten diese Mauern verlassen dürfen, so will ich den Platz eines Toten einnehmen..." Und rasch, um nicht wieder anderen Sinnes zu werden, neigte er sich über den häßlichen Sack und öffnete ihn mit Farias Messer. Er zog den Toten heraus, trug ihn in seine Zelle und legte ihn auf das Bett. Er holte Nadel und Faden aus dem Versteck, warf seine Lumpen ab, kroch in den leeren Sack und nahm die gleiche Lage ein wie zuvor der Tote. Von innen nähte er den Sack wieder zu.

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On the bed, at full length lay a sack of canvas, and under its rude folds was stretched a long and stiffened form. Alone -- he was alone again -- again condemned to silence -- again face to face with nothingness! "If I could die," he said, "But how to die?“ "Just God!" he muttered, "whence comes this thought? Is it from thee? Since none but the dead pass freely from this dungeon, let me take the place of the dead!" Without giving himself time to reconsider his decision, and, indeed, that he might not allow his thoughts to be distracted from his desperate resolution, he bent over the appalling shroud, opened it with the knife which Faria had made, drew the corpse from the sack, and bore it along the tunnel to his own chamber, laid it on his couch. He took from the hiding-place the needle and thread, flung off his rags, that they might feel only naked flesh beneath the coarse canvas, and getting inside the sack, placed himself in the posture in which the dead body had been laid, and sewed up the mouth of the sack from the inside.

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Sur le lit, couché dans le sens de la longueur, et faiblement éclairé par un jour brumeux qui pénétrait à travers la fenêtre, on voyait un sac de toile grossière, sous les larges plis duquel se dessinait confusément une forme longue et raide : c'était le dernier linceul de Faria, ce linceul qui, au dire des guichetiers, coûtait si peu cher. ... Seul! il était redevenu seul! il était retombé dans le silence, il se retrouvait en face du néant ! " Si je pouvais mourir“, dit-il; “mais comment mourir ? ... Mais à présent on va m'oublier ici, et je ne sortirai de mon cachot que comme Faria. ... Puisqu'il n'y a que les morts qui sortent librement d'ici, prenons la place des morts." Et sans perdre le temps de revenir sur cette décision, comme pour ne pas donner à la pensée le temps de détruire cette résolution désespérée, il se pencha vers le sac hideux, l'ouvrit avec le couteau que Faria avait fait, retira le cadavre du sac, l'emporta chez lui, le coucha dans son lit, le coiffa du lambeau de linge dont il avait l'habitude de se coiffer lui-même, le couvrit de sa couverture, baisa une dernière fois ce front glacé, essaya de refermer ces yeux rebelles, qui continuaient de rester ouverts, effrayants par l'absence de la pensée, tourna la tête le long du mur afin que le geôlier, en apportant nos repas du soir, crût qu'il était couché, comme c'était souvent son habitude, rentra dans la galerie, tira le lit contre la muraille, rentra dans l'autre chambre, prit dans l'armoire l'aiguille, le fil, jeta ses haillons pour qu'on sentît bien sous la toile les chairs nues, se glissa dans le sac éventré, se plaça dans la situation où était le cadavre, et referma la couture en dedans.

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